ACTEURS POLITIQUES, MEDIAS ET OPINION PUBLIQUE
Résumé
RESUME
La communication politique est traditionnellement présentée comme une interaction entre les acteurs politiques, les médias et les sondages d’opinion. Une telle projection est, sinon naïve, du moins globalement dépassée, car fondée sur le présupposé d’une corrélation harmonieuse entre les trois pôles évoqués. De nombreuses mutations apparaissent progressivement dans les rapports entre les uns et les autres. La liberté de la presse, condition sine qua non de l’influence des médias, est de plus en plus sujette à caution, du fait de la prise de contrôle des principaux organes de presse par les divers pouvoirs (politiques, idéologiques, économiques, etc.). Les acteurs politiques eux-mêmes ne recherchent plus si souvent la sympathie des médias naguère considérés comme faiseurs d’opinion. Quant aux sondages d’opinion, leur crédibilité est régulièrement remise en cause, du fait des compromissions auxquelles se livrent les instituts de sondage, quand ils existent. Cet article se voudrait un plaidoyer pour un retour à une certaine orthodoxie dans le schéma de la communication politique, en évacuant des postures théoriques qui, bien souvent, apparaissent comme des raccourcis méthodologiques et intellectuels.
Abstract
Political communication is usually presented as an interaction between political parties/actors, media and political polls. Such a projection is, if not naïve, at least universally outdated, and based on the presupposition of a harmonious relationship between the three mentioned poles. Many deviations appear gradually in the relationship between them. Press freedom, the sine qua non condition of media influence, gets more controversial, as a result of the takeover of the main organs of the press by various authorities (political, ideological, economic etc.). The political actors, themselves, so often look for sympathy from the media once considered opinion makers. As for the opinion polls their credibility is regularly questioned, because of the agreements which engage the pollsters, when they exist. This article pleas for a return to a certain belief in the scheme of political communication, by expelling theoretical postures that often appear as methodological and intellectual shortcuts.
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